Pour la distribution en France : www.sodis.fr
Au carrefour entre l’histoire économique et l’histoire culturelle, cet ouvrage propose une réflexion collective sur le besoin d’expertise à lépoque médiévale. Les prises de décision devaient parfois être éclairées par des hommes qui maîtrisaient mieux que d’autres les domaines en cause et étaient, de ce fait, en mesure de trouver des solutions. Cela est particulièrement vrai loque des questions techniques ou éthiques étaient soulevées et que des choix devaient être faits à partir de l’argumentation d’un expert. La qualité des produits, les processus de fabrication ou la mesure de leur valeur donnaient lieu à des contrôles pour lesquels il fallait des personnels à la fois compétents et forts d’une notoriété reconnue par les autorités en place : il s’agissait d’éviter ou de réprimer les fraudes, de défendre l’honneur de la ville ou celui du métier et de protéger le bien commun en garantissant le produit. Tout au long de cette époque, ont été développées des pratiques juridiques et techniques reposant sur la reconnaissance des savoirs et des compétences de l’expert, figure particulière désignée par la puissance publique. Ce livre propose une approche originale des problématiques et des questionnements rarement — voire jamais — appliqués au champ de la vie économique au Moyen Âge.
Pour la distribution en France : www.sodis.fr
Depuis une trentaine d’années, l’étude des ordres militaires au Moyen Âge a enregistré un profond renouvellement auquel Alain Demurger a particulièrement oeuvré. Derrière l’histoire politique, par-delà les rouages institutionnels, la recherche s’est toujours plus attachée à considérer les hommes. Pourtant, la question des élites, s’agissant des frères, n’a jamais été analysée sinon de façon ponctuelle. En considérant à la fois les élites sociales, nobles ou citadines, les élites de pouvoir et de gouvernement et les propres élites des ordres militaires, ce livre n’apporte pas seulement un nouvel éclairage sur l’histoire des frères. Il contribue plus largement à la connaissance des sociétés médiévales, du XIIe au XVe siècle, depuis la péninsule Ibérique jusqu’à la Baltique et à l’Orient méditerranéen.
Pour la distribution en France : www.sodis.fr
La poésie d’Ausiàs March est un univers poétique sombre. Écrite à la première personne, elle est habitée par un moi qui, tel un nouvel Adam, s’est révolté contre son Créateur en lui préférant sa dame et l’amour tout charnel qu’il lui porte. Par ce nouveau péché originel, le moi devient « amador » : son être en est profondément modifié, et il mérite le châtiment de ceux qui osent contre- venir à l’ordre divin. Déchu de son humanité, il se sait condamné. Pourtant, chez lui, dans un mouvement d’orgueil stupéfiant, le châtiment sera auto-dispensé et auto-imposé : l’être marchien sera exclu du monde des hommes et ne trouvera plus d’existence que par sa parole, douloureusement lucide et puissante, obsessionnelle et exclusive. La poésie marchienne se révèle ainsi comme le seul lieu d’existence possible pour un moi à l’orgueil hyperbolique, capable par son cri poétique de dresser à travers les siècles, pour l’éternité, son être d’« amador ».